Echo du Ministère de l’Agriculture
Le SG Ilanga Lofonga a présidé la 1ère réunion des parties prenantes de la plateforme ASCI/RDC
L’Ir. José Ilanga, Secrétaire Général à l’agriculture a présidé la première réunion des parties prenantes de la plateforme nationale pour les produits agricoles de base durables en République démocratique du Congo ((ASCI/RDC), le jeudi 22 juin 2023 à Kinshasa-Gombe. Cet atelier organisé par le ministère de l’Agriculture avec la facilitation et l’appui financier du Fonds mondial pour la nature (WWW/RDC) a permis aux parties prenantes de passer en revue les activités de cette plateforme. Certes, après avoir suivi les 3 exposés, celui du SG à l’agriculture, de M. Henri-Chrispin Longenda et M. Inoussa Jumboket, les participants ont élaboré le plan d’action opérationnel qui prendra donc en compte les avis et considérations de tous les acteurs impliqués à cette initiative à savoir : (1) le gouvernement, (2) la société civile, (3) le secteur privé. Cette rencontre a été une occasion pour les participants d’échanger sur la transition de l’initiative pour l’huile de palme (Apoi), à celle des produits agricoles de base durables en RDC (Asci/RDC). Finalement, vers la fin des discussions les participants ont pu bien validé le plan d’action 2023-2024 suivant des amendements.
« Cette plateforme nationale pour les produits agricoles de base durables est une entité multi-acteurs composée des membres du gouvernement, la société civile, le secteur privé chargés d’appuyer le ministère de l’agriculture dans la mise en œuvre des principes fondamentaux du développement durable pour les produits agricoles accusés jadis comme principaux moteurs de la déforestation. Elle est donc l’œuvre de l’administration », a indiqué dans son mot de circonstance le Secrétaire Général à l’agriculture, l’Ir. José Ilanga Lofonga, à l’ouverture dudit atelier.
En effet, lors de la cérémonie sanctionnant la fin dudit atelier, le chef de division unique au Secrétariat général à l’agriculture qui représentait le Sg José Ilanga empêché, a avant de formuler sa recommandation au gouvernement, déclaré que cette journée a un caractère important d’un moment d’immersion qui permet à tous et sans exception de se mettre au travail pour relever les défis du développement durable gage d’une vie future meilleure et sécurisée. Tenant compte des exploits sur le plan politique et législatif ainsi que le renforcement des capacités et de sensibilisation, l’Asci a démontré, d’après le chef de division unique le leadership des pays africains dans la création des conditions nécessaires à la production durable de l’huile de palme et à la volonté politique de l’étendre à tous les produits de base. « Mais, nous devons savoir que le défi prochain consiste à renforcer cette initiative par des investissements financiers et techniques. Car, point n’est besoin de rappeler son importance pour arriver au progrès tant souhaité et aussi produire des effets positifs plus importants sur les forêts et les moyens de subsistance en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale. Voilà pourquoi nous lançons un appel au gouvernement de la République dirigé par les mains de maître du 1er Ministre, Son Excellence Jean Michel Sama Lukonde, sous le leadership et la vision de M. le Président de la République, Son Excellence Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo qui a fait son cheval de bataille contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle l’emprise du sol sur le sous-sol à travers le ministère de l’agriculture à nous accompagner comme toujours pour arriver aux exploits de cette initiative », a-t-il conclu.
Points saillants de l’atelier, perspectives et recommandations
Sur ce chapitre, le facilitateur de ces assises, M. Inoussa Jumboket du WWF/RDC a laissé entendre que ces assises leur ont permis de discuter ensemble avec tous les participants bien qui ont rehaussé de leur présence à savoir : les délégués sectoriels des ministères, de la Présidence, de la société civile et ceux du secteur privé. « Nous nous sommes accordés en premier lieu, qu’il va falloir revoir l’arrêté ministériel n° 386/CAB/MINAGRI/2018 du 05 octobre 2018 portant création, composition organisation et fonctionnement de la plateforme nationale la production d’huile de palme en RDC, pour que cet arrêté intègre d’autres produits agricoles de base. Ceci est le point de départ. Donc le cadre règlementaire doit être revu. En deuxième lieu, il a été question d’identifier par zone agroécologique en RDC les différentes spéculations qui feront donc parties de cet arrêté. En troisième lieu, il a été question au cours de cet atelier, de voir comment est-ce que les différents acteurs intervenant dans chaque spéculation pourront travailler ensemble dans le cadre de la plateforme », a plaidé le facilitateur Inoussa Jumboket.
« Après avoir déroulé la feuille de route, nous avons élaboré un plan d’action quinquennal pour avoir une vision sur 5 ans. Premièrement, nous avons évoqué la question du financement pour le fonctionnement de la plateforme. Deuxièmement, nous avons tablé sur l’élaboration des normes nationales qui seront une déclinaison des normes régionales et internationales pour chaque spéculation. En suite dans l’avenir, il sera aussi question de pouvoir développer les mécanismes de financement de tous les plans d’action que la nouvelle plateforme se fixe d’atteindre », a précisé le représentant de WWF présent à cet atelier, qui du reste a recommandé à ce que la sureté du travail des membres de la plateforme soit garantie. Car, une plateforme qui se veut dynamique, elle est vouée à faire du bon travail auprès du ministère de l’agriculture qui est garant de la politique agricole.
Pour votre gouverne l’initiative pour des produits agricoles de base durables en Afrique est un ensemble unique de principes pour la production responsable de produits agricoles de base en Afrique. Elle protège les forêts, la bonne gouvernance et la transparence, tout en garantissant des avantages sociaux aux agriculteurs, aux communautés et aux personnes marginalisées, et en sauvegardant les droits de l’homme. L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao) estime que le taux de déforestation entre 2015 et 2020 était de 10 millions d’hectares par an, les produits agricoles tels que l’huile de palme, le caoutchouc et le cacao étant parmi les principaux moteurs de la déforestation. Cette situation a conduit à la création de l’initiative pour l’huile de palme en Afrique (Apoi) en 2014, aujourd’hui transformée en initiative pour les produits agricoles de base durables (Asci).
En réponse à une question de la presse, sur la durabilité de la production de l’huile de palme en RDC, l’Ir. Christian Makuba, point focal de l’Asci a fait savoir que depuis longtemps, on accusait l’agriculture étant moteur de la déforestation. En premier lieu, on voyait le palmier, le cacaoyier, etc. Maintenant, la plateforme se propose de produire ces cultures-là, c’est-à-dire cultiver des palmiers à huile, des cacaoyers, tout en tenant compte de la durabilité ou le respect des normes environnementales. « Donc, on veut bien le produire mais cette fois-ci, on ne va pas détruire l’environnement. Nous sommes en train de sensibiliser les potentiels producteurs à pouvoir le faire dans des zones dégradées et celles qui sont savanicoles qui n’ont pas de zones de haute valeur de conservation. Car, autre fois, ils cultivaient les palmiers, cacaoyer, dans les forêts primaires qui demandaient avant tout qu’on procède par déboisement pour cultiver. Nous osons croire que si nous allons respecter cette façon de faire, notre pays va reprendre sa place d’antan. Et puis, nos agriculteurs auront la possibilité d’exporter leurs produits au niveau international. Parce que ces producteurs respecteront les normes internationales », a rassuré l’Ir. Christian Makuba.
En définitive, nous pensons que la production de l’huile de palme va permettre à la RDC notamment à relancer toutes ses plantations qui contribuaient jadis à sa fierté en tant que pays producteur de cette denrée. Wait and see
Jean Bernard Musamu