Madame Marie-Agnès Mihala largue ses agents enquêteurs à travers le district de Mont Amba

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La Coordinatrice Urbaine de l’Environnement/district de Mont Amba est déterminée à rendre salubre les parcelles de sa juridiction, question de lutter contre la prolifération des multiples vecteurs nuisibles à la santé.

Depuis le mois de mai dernier, Madame Marie-Agnès Mihala, Coordinatrice Urbaine de l’Environnement du district de Mont Amba et ses experts maison organisent des sessions de formations de formateurs sur l’éducation mésologique à l’intention de ses agents et fonctionnaires mis à notre disposition. Ces sessions de formation ont comme finalités l’application effective de toutes les dispositions règlementaires en vigueur en matière de la salubrité dans cette partie de la ville province de Kinshasa, à savoir le district de Mont Amba. Pour y arriver, la Coordinatrice Urbaine de l’Environnement dudit district s’est proposé de renforcer les capacités de ses agents et cadres pour que ces derniers au terme de leur formation soient des véritables enquêteurs de terrains. Incontestablement, à la Coordination Urbaine de l’Environnement et Développement Durable de Mont Amba, on croit que la conscientisation et l’implication de la population riveraine restent les meilleurs moyens si l’on voudrait que la mentalité des uns et des autres change. Toutefois, ces deux moyens devraient être conduits par des agents bien formés qui certainement parviendront à faire respecter les différentes mesures en matière de l’assainissement prises par les autorités : les Ordonnances-lois, les Arrêtés et Edits des législateurs, etc.

Ayant droit et but de la formation

 En effet, l’éducation mésologique qui est au centre des sessions de formations entreprises par la Coordinatrice Urbaine de l’Environnement et Développement Durable du Mont Amba pourrait contribuer à accompagner l’arsenal juridique en matière de la salubrité. Cette démarche vaut son pesant d’or. A en croire, Mme Marie-Agnès Mihala, « les sessions  de formation que j’ai initiées ont pour but principal de renforcer les capacités des agents et cadres et des nouvelles unités placés sous notre autorité, en vue d’acquérir de la matière qui vont leur permettre une fois sur terrain de mieux remplir la mission dévolue au Ministère de l’Environnement et Développement Durable. »
« Comme nous l’avons toujours dit, le Ministère de l’Environnement en matière de la protection de la santé humaine précède celui de la santé publique (hygiène et prévention). Le Ministère de l’Environnement, nous l’appelons la médecine préventive tandis que le Ministère de la santé publique quant à lui joue le rôle de la médecine curative. Cela étant, si nous, les agents et cadres de l’Environnement qui sommes censés intervenir en amont nous n’avons pas été bien outillés à bien remplir nos obligations, à savoir faire appliquer à toutes et à tous les mesures prises par les autorités compétentes concernant la lutte contre la prolifération des vecteurs issus des immondices, du coup la santé de tous sera menacée », a expliqué Mme Marie-Agnès Mihala à votre hebdomadaire le 16 décembre 2022 dans son bureau de travail à Kinshasa. Elle a ajouté que les agents formés lors de nos deux premières formations sont présentement sur terrain et sont munis des documents visés par les autorités compétentes. Ils sont vêtus en t-shirt vert question qu’ils soient bien différenciés des autres intervenants. Tous ces agents ont reçu une formation sur l’éducation mésologique leur permettant de procéder à l’inspection des milieux où ils devront opérer. Ils ont pour mission de sensibiliser et d’éduquer la population riveraine, les petits commerces, les occupants des parcelles sur l’importance de bien gérer leurs déchets. Car ces déchets favorisent la prolifération des vecteurs qui sont souvent la source des maladies.
Opération antivectorielle
Parmi les matières dont ont bénéficié les apprenants, il y avait la gestion des déchets. « Nous savons que c’est l’homme qui produit les déchets. Si ces déchets ne sont pas bien gérés, cela aurait des répercussions sur lui-même. C’est pourquoi il faut gérer durablement les déchets si nous voulons combattre les vecteurs qui en proviennent, tels que les moustiques. Il y a une manière de combattre les moustiques. Les agents que nous avons formés, savent comment combattre les moustiques. Ils sont donc capables de donner cette éducation à la population. C’est ce que nous appelons en d’autres termes la médecine préventive », a précisé le n°1 de la Coordination Urbaine de l’Environnement/Mont Amba.
Sur ce fait, un des bénéficiaires de cette formation en l’occurrence Mme Otshumba Lushima Bernadette, Technicienne d’Assainissement (T.A) à la Coordination Urbaine de l’Environnement de Mont Amba, a fait savoir : « nous sommes dans cet endroit où vous nous avez trouvés c’est pour remplir nos obligations. Nous avons été mandatés par notre hiérarchie afin non seulement de donner l’information, sensibiliser et éduquer la population comment elle peut se protéger contre les vecteurs provenant de l’insalubrité mais également nous faisons la prospection parcellaire. Notre souhait, serait que chacun là où il est qu’il y mette de la propreté, qu’il ait l’habitude de balayer son milieu, sa parcelle, veiller aux installations sanitaires. Bref ; que la population abandonne les vieilles pratiques et change la mentalité ». Donc, d’entrer du jeu, avant tout, nous procédons à former la population riveraine sur le bien-fondé d’obtempérer aux exigences de l’Etat. Après cette formation où nous leur apprenons certaines normes édictées par les autorités, nous inspectons les parcelles, pour voir si les installations sanitaires sont propres par exemple.

Cibles et finalités de la formation
Pour le numéro un de la Coordination Urbaine de l’Environnement du Mont Amba, les champs d’action autrement dits les cibles, ce sont les parcelles. D’après elle, le mot parcelle englobe les villages, les parcelles résidentielles, les parcelles industrielles, les installations classées, etc. Une fois sur terrain, et avant d’entrer dans toutes ces parcelles, nos équipes d’enquêteurs inspectent les voies publiques. Si jamais, ils (agents enquêteurs) y auraient constaté des immondices ou des déchets, ils agissent en prodiguant quelques conseils aux résidents de ces coins pour qu’ils s’en débarrassent.
C’est ce que font nos enquêteurs que nous avons largué sur terrain. Ils sont visibles à travers les communes sous notre compétence. A titre d’exemple, ils sont situés en premier lieu à la 7ème rue Limete, à la place échangeur de Lemba, au quartier Salongo/Limete, à la 17ème et la 18ème rues Limete, au quartier Mososo, au quartier Ndanu pour ne citer que ceux-là. « Dans la pratique, nos agents disent à la population riveraine comment nous pouvons tous lutter contre les vecteurs. Parce que ces vecteurs sont produits par l’homme et sont nuisibles à notre santé.
Pour votre gouverne, avant la descente sur terrain, la Coordination Urbaine avait organisé des mises en scène sur la formation reçue. Il faudra aussi savoir qu’avant la descente sur terrain des toutes les équipes, cette structure avait procédé aux activités culturelles liées aux formations. Ces activités culturelles avaient pour but de renforcer les connaissances reçues pour qu’une fois sur terrain les apprenants sachent comment s’y prendre. Il y avait donc des scénarios où les agents se présentaient sous différents rôles d’acteurs : Enquêteurs de l’Environnement, propriétaire de la parcelle, parcelle dans tous ses états, etc. Cette formation avait débuté au mois de mai 2022 et les premières descentes sur terrain sont intervenues deux mois après c’est-à-dire au mois de juillet de la même année. A ce jour, nous avons formé 450 agents enquêteurs.
Les contraintes
Selon, Mme Marie-Agnès Mihala, il existe quelques contraintes dans le cadre de travail accompli par ses agents enquêteurs. En général nos équipes sont bien reçues par la population dans tout ce qu’ils font. Par contre parmi les gens sensibilisés par les enquêteurs certains résistent, indique la Coordinatrice de l’Environnement du Mont Amba. Ils évoquent comme motif de leur résistance le fait que nous (l’Etat) ne faisons pas le suivi de nos initiatives, nous nous contentons seulement du commencement mais la suite n’est pas notre apanage. C’est pour quoi, ils se demandent si cette fois cette sensibilisation serait pérenne ou va s’arrêter en cours de chemin.
Toutefois, assure Mme Marie-Agnès Mihala, nous sommes tenus à persévérer pour que nous puissions parvenir à atteindre notre but, celui d’éduquer et de sensibiliser nos administrés afin qu’ils changent leur mentalité et s’approprient des mesures sur la salubrité.
Impression et recommandation de la population sur les activités de la Coordination Urbaine de l’Environnement
Interrogé sur les opérations d’éducation mésologique lancée par la Coordination Urbaine de l’Environnement, un résident de la 7ème rue Limete a déclaré qu’il est très content de l’initiative de la salubrité entreprise par les autorités urbaines. Par ailleurs, a révélé cet habitant, maintenant, il y a un problème qui se pose. La population Kinoise n’est pas en mesure de relever ses défis de l’insalubrité, c’est-à-dire il serait mieux et souhaitable que le Ministère de l’Environnement et Développement Durable place des bacs à ordures dans chacune des ruelles de la ville. Parce qu’il arrive que la population balaye les ruelles mais elles manquent des bacs où elles peuvent jeter ses immondices. Il faudrait aussi que le pouvoir public, crée une équipe de salubrité. Cette équipe de salubrité devra travailler avec le service d’hygiène du Ministère de la Santé Publique, la police de proximité afin de procéder d’abord à l’éducation environnementale et après en faire le suivi. En cas de résistance de la population, cette équipe devra traquer les récalcitrants, comme cela se faisait par le passé. Ceci pour dire que l’assainissement de la ville ou du pays ne peut pas être l’apanage seul des autorités, cela exige la conscientisation et l’implication de la population, si nous souhaitons que la population change sa mentalité.

Jean Bernard MUSAMU

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