C’est dans cette optique que le Directeur général Dev-Ray Nkounkou a procédé à la clôture de l’atelier de renforcement des capacités du Centre national d’études et d’évaluation des projets d’investissement public (Cneepip) dans la prise en compte des aspects climatiques pour la validation des études des projets publics, le samedi 19 avril 2025 à Brazzaville. Durant 6 jours, soit du 14 au 19 avril 2025, c’était l’occasion pour le Cneepip, une structure sous-tutelle du ministère de l’Economie, du Plan et de l’Intégration régionale, chargé de l’évaluation de la maturation et de l’évaluation des projets d’investissements publics de s’enquérir de tous les mécanismes qu’il faut pour intégrer les dimensions climatiques dans les projets d’investissements publics. Au terme de ces assises, les participants ont recommandé entre autre de :1) intégrer systématiquement la dimension climatique dans la planification des investissements publics, 2) adapter les outils de maturation aux changements climatiques, 3)organiser régulièrement des formations à l’endroit des directions d’études et de planification (Dep) des ministères sectoriels sur des approches d’intégration du climat dans la planification et les études, 4) encourager le recours à des financements verts, institutionnaliser de l’utilisation de critère qualité climato-sensible et 5) vulgariser les outils de maturation modifiés intégrant les aspects climatiques.
En effet, cet atelier est le résultat de l’engagement pris par le gouvernement de la République du Congo en partenariat avec le Fonds monétaire international et le groupe de la Banque mondiale de procéder à l’évaluation des investissements publics, dite évaluation Pima et Pima changement climatique impliquant l’intégration des indicateurs climatiques et leurs critères d’évaluation dans les outils de maturation des projets d’investissement public utilisés par le Cneepip. Car, à en croire, le numéro 1 de Cneepip qui a présidé la cérémonie de clôture de cet atelier, cette évaluation est une des recommandations selon laquelle au niveau de la République du Congo, il y avait une faiblesse de la prise en compte des aspects climatiques dans les différents projets d’investissements publics.
S’agissant de l’objectif global de ces assises, le Directeur général de Cneepip a renseigné que cet atelier a été consacré à l’intégration des aspects climatiques dans le processus de validation des études des projets. Il a souligné : « pendant 6 jours nous avons partagé les réflexions riches, les savoirs techniques, des expériences pratiques et des perspectives innovantes afin d’établir un lien entre les facteurs climatiques et les projets d’investissements publics. Je tiens à saluer la qualité de présentation assurer par M. Michel Filion notre consultant attitré qui a su rendre accessible les notions parfois complexes et surtout mettre en lumière les enjeux cruciaux liées à la durabilité et la qualité des projets d’investissement public. Je salue également l’implication de chacun de vous que ce soit lors des échanges des travaux de groupes ou des études de cas. Votre participation dynamique témoigne de l’intérêt que vous portez à l’amélioration de nos outils de planification des projets et à l’efficacité de notre action publique », a indiqué le Dg de Cneepip.
Du reste, il faut noter que c’est le directeur de Cabinet du ministre de l’Economie, du Plan et de l’Intégration régionale qui avait procédé au lancement de cet atelier organisé par le Cneepip avec l’appui financier du groupe de la Banque mondiale à travers le Programme accéléré la gouvernance institutionnelle et les réformes pour un fonctionnement durable des services, Pagir en sigle. Cet atelier facilité par le Consultant international Michel Filon, a connu trois temps forts à savoir : i) la cérémonie d’ouverture, ii) le déroulement des travaux et iii) la cérémonie de clôture.
Points saillants et recommandations de l’atelier
Avant d’encourager les participants sur l’importance de s’approprier les acquis dudit atelier, le représentant du Ministre de l’Economie, du Plan et de l’Intégration régionale a relevé quelques points saillants parmi lesquels on peut citer, l’importance de la note conceptuelle comme document de cadrage initial, la fiche projet dynamique, les termes de référence de la réalisation des études comme cadre d’orientation, le rôle stratégique de l’étude de préfaisabilité pour analyser les alternatives et orienter les choix, la nécessité d’une étude faisabilité climato-sensible intégrée, les scenarios climatiques, la rentabilité économique ajustée et la prise en compte des groupes vulnérables. « Et bien entendu, la priorité à la résilience dans les projets d’investissement public. Les recommandations formulées à l’issu de nos travaux seront compilées en vue de leur mise en œuvre progressive dans nos procédures et nos pratiques. Cet atelier n’est pas une fin en soi mais un point de départ. Il revient à tous dans nos administrations de faire vivre ces acquis, de les intégrer dans nos méthodologies et d’en être les porteurs auprès de nos équipes », a recommandé le Dg de Cneepip.
« Je formule donc le vœu que cette dynamique se poursuive au-delà de ces 6 jours à travers une collaboration renforcée des praticiens que nous sommes de la chaîne de planification des investissements publics une mutualisation de bonnes pratiques et un engagement résolu en faveur d’une planification publique résiliente, impulsive et durable. Au nom du Ministre de l’Economie, du Plan et d’Intégration régionale, au nom de Monsieur le directeur de cabinet du Ministre de l’Economie, du plan et d’intégration régionale, je déclare clos notre atelier de renforcement des capacités dans la prise en compte des aspects climatiques pour la validation des études. Sur ce, je vous remercie pour votre présence, votre engagement et votre contribution. Bon retour à toutes et à tous », a conclu le patron de Cneepip.
Jean Bernard Musamu