En dépit de la réhabilitation et des ouvertures des artères publiques, Kinshasa reste une ville presque défigurée

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C’est plus d’une décennie que l’insalubrité bat son plein à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo. Les générations qui ont vu le jour après l’indépendance du pays ont assisté aux opérations de tout genre. Ces opérations visaient à redorer l’image de marque de Léopold Ville, actuelle ville province de Kinshasa. La dernière en date, c’est celle qu’on a dénommée Opération « Kin Bopeto » ou Kin propre. Tout compte fait, lesdites opérations n’ont pas apporté de changement ambitionné par tous de voir Kinshasa revêtir sa nouvelle robe.

Mais, hélas les kinoises et kinois s’accoutument génération après génération à l’insalubrité. Si bien que l’insalubrité devient un cadet de souci chez un bon nombre des kinois. Alors que la nature, elle-même nous enseigne que le Dieu créateur a placé à l’homme le sens de l’ordre et de tout ce qui va avec. De plus, il y a des textes légaux sensés règlementer le secteur de l’assainissement, sauf que les autorités provinciales de Kinshasa semblent se contenter de leur enrichissement et positionnement.

Conséquence, l’insalubrité ne serait une préoccupation ni de ceux qui ont une portion de pouvoir à tous les niveaux ni aux communs de mortel. Résultat, les rues, les caniveaux, les artères publiques de la capitale dans la plupart se transforment peu à peu aux lieux de décharges publiques. Par exemple, on a vu des balayeurs des routes engagés pour raison de la cause par les anciens décideurs de la capitale jetaient les ordures entre les séparateurs d’une route et cela au vu et su de tout le monde, alors qu’ils devraient vider ces immondices dans des décharges appropriées.

Interroger sur la problématique des immondices à Kinshasa, un expert sur l’assainissement rejette tout court la faute aux animateurs de cette grande agglomération, qui n’ont pas d’après lui, une vision claire de la gestion de la ville de Kinshasa. Dans la même veine a fait remarquer un des notables de la commune de Selembao : « Gentiny Ngobila, l’ancien Gouverneur de Kinshasa lors qu’il a lancé son opération a qualifié la saleté étant de la sorcellerie autrement dit une malédiction. Alor que lui-même a géré la ville 5 ans durant, celle-ci, la ville est restée un fantôme, contrairement aux administrations précédentes ».

Comment devrions-nous venir à bout de l’insalubrité à Kinshasa ? Car, pouvoir en finir avec l’insalubrité, il semble que jusque-là tout a été tenté mais les efforts se sont avérés sans succès. La sensibilisation de la population pour leur implication à l’assainissement, la réhabilitation des rues, les ouvertures des routes, toutes ces initiatives n’ont porté aucun changement de mentalité auprès des kinoises et Kinois. Ne pourrions-nous pas solliciter une expertise extérieure qui pourrait permettre à ce que Kinshasa redevienne « Kin la Belle » ? A suivre

Jean Bernard MUSAMU

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