Après que le gouvernement de la République Démocratique du Congo ait annoncé devant la communauté internationale que la RDC était « pays solution » pour lutter contre le changement climatique, c’est tout le monde maintenant qui se saisit de ce « slogan » sans bien comprendre ce que cela signifie. Chacun y va dans tout le sens au risque de créer une grande confusion dans les têtes de nos compatriotes.
« Un chat échaudé craint l’eau, même froide » dit-on. C’est dans ce sens qu’il faudrait comprendre la crainte exprimée par le journal Info-Environnement en ce moment. Ceci parce que échaudé par la situation du «moratoire sur l’octroi de nouvelles concessions forestières » instauré pour une période de 3 ans, mais à ce jour a 22 ans d’existence, à cause d’une grande confusion, votre journal craint que la confusion qui est en train de se mettre en place dans le pays et en dehors du pays sur le « pays solution » ne risque de retarder encore comme d’habitude la mise en valeur des ressources naturelles du pays pour son développement et pour le bien-être de la population congolaise.
La confusion au tour du moratoire réside dans la troisième condition de la levée du moratoire qui est l’adoption, sur base d’un processus consultatif, d’une programmation géographique des futures allocations à l’horizon de trois ans ».
Pour certaines personnes, la programmation géographique dont il est question c’est le zonage forestier, c’est-à-dire micro-zonage ou méso-zonage ou macro-zonage et pour d’autres personnes, il s’agit du plan directeur d’aménagement du territoire ou le schéma directeur d’aménagement directeur.
Cette confusion a fait que tout mouvement des concessions forestières en RDC est toujours lié à la violation du fameux moratoire.
C’est ce qui risque d’arriver dans ce pays avec la notion de « pays solution » où les mauvaises langues commencent déjà à évoquer la violation par le gouvernement des principes de « pays solution » lorsque le gouvernement veut mener des allocations des carrés miniers ou des concessions pétrolières ou de gaz. Ces gens se comportent en plus connaisseurs des principes de « pays solution » que le gouvernement lui-même qui a conçu cette notion.
En effet, « pays solution » ne veut pas dire « ne plus toucher » ou « ne plus exploiter » les ressources naturelles du pays. C’est le contraire. Ça veut simplement dire que l’exploitation intelligente, réfléchie et durable des ressources naturelles de la RDC peut apporter sans nul doute une solution efficace dans la lutte contre le changement climatique. Car, lorsque le gouvernement avait déclaré que la RDC était « pays solution », il s’est basé sur ses gigantesques ressources forestières, sur ses incommensurables ressources en eau et sur ses scandaleuses ressources minières dont les terres rares qu’il fallait exploiter dans le respect strict des mesures de sauvegarde environnementale et sociale.
Voilà pourquoi Info-Environnement demande à tous ceux qui aimeraient faire des annonces ou des déclarations sur la notion de « pays solution » de faire attention à ce qui peut compromettre la souveraineté du pays.
La Rédaction