Au cours d’un atelier qui s’est tenu ce mercredi 18 septembre 2024 au cercle culturel Boboto à Kinshasa le Secrétaire général à l’Environnement et développement durable (Sg à l’Edd), M. Benjamin Toïrambe Bamoninga a procédé au lancement officiel de la campagne de la collecte des données de la Commission des forêts d’Afrique centrale (Comifac) auprès des services publics de la République démocratique du Congo dont leurs activités ont un impact sur la gestion des ressources de forêts et de l’environnement. Plus de 50 représentants issus des différents services publics de l’Etat, de la société civile, du secteur privé, des établissements publics ainsi que des entreprises publiques et privées du pays ont rehaussé de leurs présences à cet atelier qui s’est déroulé en visio-conférence et en présentiel.
A la fin des travaux, les participants ont formulé des recommandations notamment, de standardiser les modèles de formulaires de collecte des données et la deuxième c’est d’élaborer un protocole d’appréciation de la fiabilité et qualité d’indicateurs.
En effet, en perspective de réaliser la campagne2023, un accord de subvention avait été signé entre d’une part le Secrétaire exécutif de la Comifac et d’autre part par la Ministre d’Etat, ministre de l’Environnement et développement durable, Mme Eve Bazaïba Masudi. Cet accord avait pour objectif de créer un cadre réglementaire aux fins d’encadrer ladite camapgne relativement aux thèmes couverts par les indicateurs nationaux de l’Observatoire des forêts d’Afrique centrale, Ofac en sigle.
Eu égard à ce qui précède, la Comifac et le ministère de l’Environnement et développement durable (Medd) se sont convenus de collaborer pour la mise en œuvre de collecte des données sur les thèmes ci-après: i) l’évolution du couvert forestier ; ii) le cadre légal et institutionnel ; iii) la gestion des forêts, la conservation et la valorisation de la biodiversité, enfin iv) le changement climatique.
Déroulement de l’atelier
Juste avant la prise de paroles du Secrétaire général exécutif adjoint de la Comifac et celle (prise de paroles) du SG Benjamin ToÏrambe président de la session d’ouverture, la Coordinatrice nationale de la Comifac-RDC et modératrice de l’événement, Mme Brigitte Bilonda souhaitant la bienvenue à tous les participants a circonscrit le déroulement de ces travaux. Elle a dit : « La campagne de la collecte des données n’est pas un exercice routinier. C’est une opportunité offerte par les pays du bassin du Congo en général et de la RDC en particulier en vue de relever les établissements publics, et surtout le renforcement des capacités des pays membres de la Comifac. Ce qui permettra à l’administration forestière de la RDC d’apporter une contribution significativement au budget national qui aujourd’hui est faible par rapport aux autres pays de la sous-région (pays du bassin du Congo) ».
A ce stade, il faut indiquer que cet atelier a connu 4 temps forts à savoir : le premier axé sur le lancement officiel de la campagne, le deuxième consacré aux interventions, le troisième réservé aux travaux en groupe et enfin le quatrième consacré à la formulation des recommandations.
Pour besoin de la cause, ces assises ont poursuivi 2 objectifs principaux à savoir : lancer officiellement la campagne de collecte des données Ofac et contribuer à la facilitation du processus national de la campagne de collecte des données Comifac de qualité dans le cadre du suivi des indicateurs Ofac.
Lancement de la campagne
Dans son intervention, le Secrétaire exécutif adjoint de la Comifac a fait savoir, la collecte des données ne peut se réaliser qu’au niveau des sites des paysages et nécessite qu’on dispose de bases des données également l’implication des différents acteurs pour disposer d’information fiables. « Je vous exhorte tout au long de vos échanges de travailler pour que nous ayons des données centralisées au niveau de notre sous-région », a-t-il conseillé
Allant dans les mêmes termes du Secrétaire exécutif adjoint de la Comifac, le patron de l’administration de l’Edd de la RDC a martelé que les données dans une discipline sont très importantes, c’est-à-dire si nous voulons avancer et développer nos politiques, nos stratégies, nos plans d’actions, nous devons avoir des données. Celles-ci nous permettrons de disposer de nos stratégies, nos politiques et nos plans d’action. Parce que la Comifac est un lieu où on devrait partager les données. De plus, du fait que la RDC est membre de la Comifac au même titre que tous les autres pays membres, nous devons avoir des données centralisées comme l’a souligné le Secrétaire exécutif adjoint de la Comifac. C’est à travers de données que nous pouvons avoir des stratégies pour la gestion de nos ressources forestières. C’est pour dire qu’il y a une importance énorme d’avoir des données. Et c’est l’objet de notre réunion de ce jour. Et comme l’a souligné le Secrétaire exécutif adjoint de la Comifac, les informations collectées par 6 chefs thématiques travaillant sous la direction de la Coordination nationale de la Comifac-RDC, concernent à la fois le niveau national, le niveau des paysages, le niveau de site de gestion des ressources forestière et de la biodiversité. Il est donc nécessaire qu’au niveau de notre coordination qu’on puisse avoir toutes les données qui seront mises dans une base des données pour laquelle vous êtes convié à y contribuer activement. « Cela étant, l’importance des donnés permet non seulement d’élaborer et mettre en œuvre les politiques, des stratégies nationales indispensables à la gestion des ressources forestières mais aussi de mobiliser de moyens financiers conséquents pour nos pays membres de la Comifac », a martelé le Secrétaire général à l’Edd.
Il convient de souligner que cette campagne de collecte des données Comifac est conduite par le groupe national de collectes des données de l’Observatoire des forêts d’Afrique centrale, qui est une cellule spécialisée de la Comifac, mise en place par une lettre administrative dans chacun des pays de l’espace Comifac. En ce qui concerne la RDC, le groupe national de collecte des données Ofac pour cette campagne 2023 a été notifié par Monsieur le Secrétaire général à l’Environnement et développement durable par sa lettre N°1749/SG/EDD/BTB.OKS/09/2024 du 16 septembre 2024 pour une durée de la collecte des données qui va du 18 septembre au 30 septembre 2024. En effet, les informations à collecter concernent à la fois le niveau national, le niveau paysage, le niveau des sites de gestion de ressources forestières et de la biodiversité (aires protégées). Il s’agit de collecter et encoder les données des années 2020, 2021 et 2022.
Acquis de l’atelier
Après le lancement effectif de la campagne des collectes des données, les participants ont suivi 6 exposés parmi lesquels : la présentation de la Comifac faite par Mme Brigitte Bilonda, l’état des lieux de la collecte des données par M. Jean-Pierre Ngoi, l’état de lieux de la base des données du site web du ministère de l’Edd par le directeur Tenday et la présentation sur la productions et gestion des données statistiques environnementales et forestières faite par le Chef de division Claudel de la direction d’études et planification du secrétariat général à l’Edd. Dans son intervention, la coordinatrice de la CN-Comifac-RDC a tout d’abord présenté à l’auditoire les 5 chefs thématiques et fournisseurs des données. Dans la foulée, elle a indiqué que la Comifac reste l’unique instance d’orientation, des décisions de coordination des actions et initiatives sous régionales en matière de conservation et de gestion durable des écosystèmes forestiers.
Contribution de la RDC dans la collecte des données Comifac
Pour quoi la Comifac doit disposer toutes les données du bassin du Congo ? a déclaré le SG à l’Edd historiquement, il nous a été demandé au sein de la Comifac d’harmoniser nos lois, nos politiques parce que tous les pays membres de la Comifac sont dans un seul bassin, appelé Bassin du Congo. Nous sommes le 2ème bassin au monde des forêts tropicales et le premier poumon au monde, en terme de séquestration de gaz à effet de serre. Donc, nous voulons ne voudrons pas être disperser dans notre lutte pour la mobilisation des ressources financières qui puissent nous aider à jouer notre rôle. « Nous ne pouvons jamais gagner ce combat pour la mobilisation des ressources financières auprès des partenaires techniques et financiers. Au niveau de la Comifac disposer des données fiables et de qualités reste une de nos stratégies en vue de convaincre les uns et les autres aux efforts que nous fournissons à travers la conservation de nos forêts et leurs biodiversités », a plaidé M. Benjamin Toïrambe. Pour votre gouverne, cette présente campagne est la 3ème après celle de 2018 et 2020 de collecte des données par l’Ofac. Elle partira du 18 septembre au 30 novembre 2024. En définitive, l’atelier s’est clôturé sur une note d’espoir et que le ministère de l’Environnement et développement durable est appelé de garantir le bon déroulement de cette campagne des collectes des données de la Comifac.
Jean Bernard MUSAMU