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La République démocratique du Congo abrite les travaux de la 20ème réunion des PFBC

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La République démocratique du Congo abrite les travaux de la 20ème réunion des PFBC

La Ministre d’Etat Eve Bazaiba Masudi, Ministre de l’environnement et développement durable, a ouvert ce lundi 3 juin 2024, les travaux de la 20ème réunion des parties du partenariat pour les forêts du bassin du Congo (Pfbc).  Ces travaux de Kinshasa qui vont aller jusqu’au 5 juin de l’année en cours ont une grande importance pour la survie des ressources forestières du bassin du Congo et les populations qui en dépendent, a-t-on appris de la bouche de ses organisateurs. Selon eux, ils permettront de parler des enjeux et renforcement de partenariat dans le bassin du Congo et les perspectives prometteuses pour une gouvernance forestière bénéfique aux populations, de la visibilité des actions à mener ainsi que de la gestion durable des forêts et ce qui va avec.

Pour la Ministre de l’environnement, les attentes de ces travaux sont nombreuses, notamment celle d’évaluer l’état de mise en œuvre de la dernière réunion tenue au Gabon et aussi de tabler sur l’objectif du développement durable, ODD 17 sur le partenariat, qui d’après elle devra permettre de conclure de partenariat gagnant-gagnant entre les parties prenantes. « Quittons progressivement dans ce partenariat de donation autrement dit l’aide au développement. Car l’aide au développement ne développe aucun pays. Ça avili, elle laisse les emprunteurs dans une situation de dépendance. Elle ne rend pas autonome. Il faut aider quelqu’un pour décoller. Si on peut parler en termes d’aide, la seule aide que moi je connais, c’est que les pays pollueurs puissent nous aider à les aider à aider l’humanité. C’est-à-dire nous aider à préserver nos forêts de sorte que ces forêts-là aident l’humanité. S’il y a une véritable aide c’est nous qui aidons l’humanité », a martelé la Ministre d’Etat Eve Bazaiba Masudi. Elle a renchéri, j’ai entendu plusieurs fois de discussion du genre, vous n’avez rien fait pour avoir ces forêts. « Le gardiennage a besoin d’une rémunération », a insisté la Ministre d’Etat de l’Environnement et développement durable.

En effet, le programme de la cérémonie d’ouverture a connu deux temps forts. Le premier temps fort a été consacré aux 7 allocutions de personnalités des pays membres du bassin du Congo parmi tant d’autres qui ont rehaussé de leur présence aux assises de Kinshasa, à savoir le Secrétaire Général à l’environnement et développement durable, Monsieur Benjamin Toirambe de la République démocratique du Congo qui a prononcé le bon de bienvenu, le Ministre de l’environnement, et de l’agriculture de la République du Burundi, président en exercice du conseil des Ministres de la Commission des forêts de l’Afrique centrale (COMIFAC), le Dr. Honoré Tabuna, Commissaire à l’environnement de la Commission des économiques Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), la Ministre gabonaise des eaux et forêt, le Président du forum de la jeunesse du partenariat pour les forêts du bassin du Congo, ainsi que la Ministre d’Etat, ministre de l’environnement et développement durable, Mme Eve Bazaiba Masudi l’hôte de l’événement.

Dans sa prise de parole, le Secrétaire Général Benjamin Toirambe a d’abord salué la présence de tous les invités présents à ces travaux de Kinshasa. Il a déclaré : « en vous déplaçant, vous donner l’importance au Congo. Le grand bassin du Congo avec ses forêts séquestre plus des gazes à effets de serre que d’autres bassins du monde, la raison pour laquelle vous avez de regard sur la gestion des forêts de notre sous-région. Nous sommes là pour défendre la forêt et protéger sa biodiversité mais surtout pour que la gestion des écosystèmes bénéficie aux populations du bassin du Congo et que ces dernières (populations) auront pour le devoir de les protéger ».

Pour sa part, le Président en exercice du Conseil des Ministres de la COMIFAC a fait savoir : « maintenant nous vivons les effets du changement climatique. Nos interventions par contre ne sont pas à la hauteur de défis que nous avons, il faut donc trouver de solutions. Je mets à la table de discussion de cette réunion cette grande question : comment être à la hauteur pour ne pas disparaître demain ? ». Nous devons donc opérer de changement, a-t-il plaidé.

Par ailleurs, le représentant du forum de la jeunesse est revenu sur les recommandations issues de leurs derniers travaux qui ont eu lieu quelques jours avant la tenue de la 20ème réunion du Pfbc. Il a dit que les jeunes comptent pleinement s’engager dans la conservation des forêts et de la biodiversité de la sous-région. Cependant, ils expriment des besoins en termes de renforcement de capacité, de sensibilisation et de l’accès à l’information.

Le deuxième temps fort a été consacré aux exposés dans les tables rondes. Il faut retenir qu’il y avait trois tables rondes dont la première s’est étendu sur la visibilité des activités menées, la deuxième a tablé sur la gestion inclusive des forêts et de la biodiversité, enfin la troisième a abordé la question des chaînes de valeur durable dans le bassin du Congo. A cet effet, juste après la partie réservée aux interventions des officiels, les participants ont été conviés à rejoindre la table ronde de leur choix en vue de suivre le développement des thématiques qui y ont été abordées par les différents panelistes.

En définitive, pour cette première journée les travaux se sont déroulé dans une ambiance électrique avec des interventions pointues sur la gestion des tourbières, la question le renforcement de partenariat entre les parties prenantes, la gestion de terres, la gestion de forêts et les services environnementaux rendus par les pays membres du bassin du Congo. Toutefois, les participants ont formulé des recommandations. Les uns souhaitent que les pays pollueurs respectent leurs engagements pris lors des différentes conférences des parties (Cop) qui ont déjà eu lieu, aux fins de permettre aux pays du bassin du Congo de faire face au changement climatique, et d’autres participants ont recommandé à ce qu’on mette au point l’arsenal juridique en ce qui concerne la gestion de partage des bénéfices issus des services environnementaux.

A suivre

Jean Bernard MUSAMU

 

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