La 9ème édition du Salon international de la Tech et de l’innovation de l’Afrique centrale baptisée « Bongwana » a démarré ce mardi 13 mai 2025 au Palais de congrès de Brazzaville en République du Congo. Placée sous le thème : « Transformons nos défis en opportunité », la présente édition du Salon Osiane (opportunités, services, innovations, accessibilité, entrepreneuriat) dont la cérémonie de la partie technique a été présidée par le directeur général de l’Agence de régulation des postes et des communications électroniques (Arptce), M.Louis Marc Sakala va se clôturer le vendredi 16 mai de l’année en cours.
En effet, en marge de la cérémonie d’ouverture M. Luc JS Missidimbanzi, promoteur du Salon Tech Osiane a planté le décor en indiquant que Osiane n’est plus uniquement une startup technologique, elle est devenue un lieu de rencontres.« Nous l’avons vécu il y a quelques instants lors des premières présentations. Ce Salon est un lieu où chacun d’entre nouspeut profiter des personnes qu’il ne peut rencontrer au quotidien parce que nous sommes parfois chargés. Il devient aussi un hub pour l’Afrique centrale », a-t-il fait savoir et de renchérir, « Nous sommes honorés de recevoir les délégations du Gabon, de la République démocratique du Congo, du Burundi, du Cameroun, de la République centrafricaine et même d’autres pays de l’Afrique centrale. Nous avons autour de nous des opérateurs, des régulateurs, des représentants du gouvernement, des sociétés privées et publiques, et surtout des universitaires ».
Selon lui, cet événement n’a pas seulement un caractère technologique et de business mais de fédérer des populations. « Nous espérons que cette édition va avoir un parfum assez nouveau pour que nous disposions le pouvoir de tenter une dixième. Nous tenterons la dixième ça sera grâce aux résultats de cette édition. Je tiens à remercier tous les sponsors en commençant par le gouvernement congolais, particulièrement le Président de la République, chef de l’Etat, M. Denis Sassou Nguesso ainsi que le Premier Ministre, M. Anatole Collinet Makosso qui nous ont donné cette opportunité d’organiser ici cet événement et enfin nous remercions tous ceux qui ont pris le temps de venir et qui vont vivre les événements de quatre jour.
Nous sommes très heureux d’avoir tous ces invités, toute cette représentation des pays, d’organisation des sociétés publiques et privées. C’est le signe de l’intégration régionale et nous en sommes très honoré », s’est-il réjoui.
Comparativement aux précédents Salons, il a relevé quelques éléments qui concourent à la particularité de Osiane 2025. Tout d’abord, il a souligné dans son intervention le caractèreinternational dudit Salon. « En même temps nous avons des entreprises privées, des gouvernements représentés, des startups portées par des pays qui représentent des Etats. On a également des sociétés publiques et privées, nous avons des gouvernements, nous avons des institutions internationales. C’est un nombre important. Ce qui fait que nous avons plus de 100 personnes qui sont venues ici à Brazzaville. Ce n’est pas rien. C’est très important. Et en deuxième lieu des thématiques que nous abordons avec des représentations.Elles sont de très bonne qualité et nous sommes très contents puisque vous avez vu cela au travers de la qualité de panel et des intervenants que nous avons eue cet après-midi. L’autre élément que nous avons aussi cette année, comme vous avez pu le constater, une présence importante de pays comme la RDC, le Gabon et le Cameroun. De plus, on a une grande représentation des établissements bancaires et de crédits. Nous avons aussi une bonne présence des opérateurs des sociétés de service. Je peux dire que le début est très satisfaisant », a argumenté le promoteur du Salon Osiane.
Thème et autre enjeu du Salon
« En ce qui concerne le thème des présentes assises, je reprends le mot du DG de l’Arptce, a soutenu M. Luc JS Missidimbanzi, qui disait tout défi génère des opportunités. Nous voulons profiter de toute cette pénétration de la technologie dans tous les domaines pour montrer que cela apporte des solutions. Il n’y a pas que des mauvaises chosesdans le numérique, il n’y a pas que des risques l’on prend en terme de sécurité, des données à caractère personnel, d’éthique. Mais il y a derrière tout cela des vraies opportunités d’affaires, des vraies opportunités des emplois, l’amélioration de performance, opportunités pour la qualité de nos services publics. Et aujourd’hui, nous sommes en train de le constater. Voyez l’affluence. Voyez la présence massive de ces entreprises. On ne peut dire que c’est une vraie opportunité en même temps un défi pour nous aussi ».
A l’en croire, la tech est confrontée à beaucoup de problèmes. Le principal reste le financement. Quand on parle de financement, cela ne signifie pas du tout un manque d’argent. C’est simplement le mécanisme qu’on doit respecter pour lever ce fonds qui semble parfois être mal compris par des startups. Des mécanismes de financement sont parfois assez spécifiques par rapport aux régions ou aux pays. Il était pour nous important d’aborder ce sujet parce que nous pensons que comprendre le mécanisme avec des structures comme l’Afd, les banques d’investissement permettront à nos startups, nos jeunes, en plus de créer l’emploi, trouver le moyen financier les aidant à postuler à certaines opportunités pour pouvoir financer leurs différentes innovations. Et donc, c’était important de commencer par là. Nous avons vu que plusieurs personnes de différentes structures financières ont répondu aux préoccupations des uns et des autres. Et je pense qu’on a apporté des réponses à beaucoup de questions qui sont posées par les jeunes.
Intelligence artificielle
« Quant à l’intelligence artificielle, la question à se poser jusqu’où cette incertitude du progrès des évolutions de nos algorithmes, des machines. C’est jusqu’où la machine va vouloir ressembler à l’homme. La question à se poser comment on s’en sert pour améliorer les performations ; par exemple de relation client, du commercial pour que effectivement ça soit une vraie opportunité, et non simplement pour éviter la méfiance que nous avons tous des emplois à cause de l’automatisation. Donc, c’est un vrai sujet et je pense que l’intelligence artificielle est au cœur même de ce débat », a conclu le Promoteur du Salon Osiane.
Pour votre mémoire, Osiane est un rendez-vous numérique et d’innovation de l’Afrique centrale qui a été initié par l’association Pratic. Il devient un outil stratégique permettant de réunir tous les acteurs de l’écosystème du numérique d’Afrique centrale, d’impulser une dynamique d’innovation en Afrique centrale, d’amorcer une révolution numérique et relever un challenge de taille, celle de la transformation numérique.
Osiane rassemble des acteurs majeurs de l’écosystème numérique et de l’innovation, tout en apportant des solutions aux enjeux de transformation digitale en Afrique. Ainsi,l’édition 2025 vise 6 objectifs à savoir : 1) mobiliser les parties prenantes autour de l’innovation technologique pour répondre aux défis spécifiques de l’Afrique centrale ;2) promouvoir les synergies entre les startups, entreprises privées, institutions et gouvernements pour favoriser l’émergence d’écosystème numériques durables ;3) encourager les technologies émergentes telles que l’intelligence artificielle, la cybersécurité, les technologies immersives et les solutions de connectivité pour stimuler le développement ; 4) accompagner les petites et moyennes entreprises dans leur transition numérique pour accroître leur compétitivité et leur résilience ; 5)favoriser l’émergence des clusters technologiques africains, afin de renforcer la coopération régionale et internationale ; enfin 6) renforcer la notoriété de l’Afrique centrale sur la scène internationale en réunissant les géants mondiaux de la technologie.
Jean Bernard MUSAMU
