Photo de famille des participants

Le Secrétariat Général à l’Environnement et développement durable (Edd) à travers la direction de reboisement et horticulture (Drho), a sensibilisé une cinquantaine de ses agents et cadres sur l’adaptation et l’attenuation aux effets néfastes issus de changement climatique. Evidemment, cette sensibilisation a eu lieu à l’occasion d’un atelier d’un jour organisé par cette administration avec l’appui technique et financier de la Fondation Hanns Seidel en date du mardi 30 Juillet 2024.

Au terme de cet atelier, M. Lungu Malutshi Louis, directeur à la direction des ressources en eau prenant la parole au nom Mme Pembele Céline, empêchée a fait savoir aux participants : « Je comprends que le changement climatique est une réalité en RDC, et que nous devons continuer de sensibiliser la population sur les méthodes d’adaptation et d’atténuation face à ce phénomène de changement climatique. Le ministère de l’Environnement et développement durable par sa direction de reboisement et d’horticulture a fait beaucoup d’efforts, à ce propos. Elle mérite sincèrement les encouragements du pouvoir public.  Le gouvernement congolais qui est le premier bénéficiaire de ces efforts faces aux effets néfastes de changement climatique a l’obligation de soutenir ce processus conformément aux engagements pris lors de la conférence de Bonn. Mes sincères félicitations vont aux experts panelistes qui ont prouvé de quoi ils sont capables. »

En effet, Le monde subit de plein fouet en cette décennie, les effets destructeurs résultants des perturbations climatiques qui ne cessent de s’amplifier du fait des actions anthropiques ayant comme corolaire direct des catastrophes dans tous les domaines vitaux, allant jusqu’à mettre en péril l’existence humaine.

Selon M. Lungu Malutshi Louis, le changement climatique constitue une opportunité pour les agents et cadres du MEDD de prendre conscience de leur degré de participation et contribution dans le développement socio-économique en général et dans la gestion durable de l’environnement en particulier, conformément à leur mission, celle de protéger l’Environnement.

Avis d’un des panelistes

« Au cours de cet atelier nous avons eu à partager nos expériences dans le cadre de la sensibilisation autour de questions liées aux enjeux et opportunités et aux techniques liées à l’adaptation et à l’atténuation climatique. Et parlant de ces techniques, nous avons essayé de voir les quelques techniques et mesures qui sont en lien avec la lutte contre le changement climatique et qui contribueraient aussi à la préservation de la biodiversité », a indiqué l’Ir. Patrice Malala, un des panelistes. Il a ajouté qu’ils ont sensibilisé les participants à cet atelier afin qu’ils adoptent des techniques qui sont résilientes au changement climatique. « C’est-à-dire que si aujourd’hui nous continuons avec l’agriculture sur brûlis, qui consiste à déboiser, à couper les forêts enfin de les remplacer par des cultures, nous sommes en train de contribuer au changement climatique au lieu de l’atténuer. Donc, en lieu et place d’utiliser les pratiques anciennes traditionnelle, les participants étaient sensibilisés à utiliser des techniques durables. Ce qui revient à faire de l’agroforesterie pour préserver la biodiversité mais également pour permettre à ce que le revenu soit beaucoup plus amélioré et que dans le contexte du changement climatique que nous vivons aujourd’hui les communautés soient résilientes. Car le changement climatique rend nos villes ou nos communautés beaucoup plus vulnérables en rapport avec sa sensibilité sur les questions qui touchent les modifications des ressources naturelles », a expliqué l’expert Patrice Malala.

Avis d’un participant

1. Joseph Batunguni Nzau expert au Medd à la Drho, a déclaré à la presse que cette session d’atelier était consacrée à la sensibilisation des agents et cadres du Medd. C’était très important d’y participer dans ce sens qu’aujourd’hui avec la réalité du changement climatique tous nous subissons les effets néfastes de changement climatique : la chaleur, les inondations, les érosions, la famine et tant d’autres situations. Par rapport à cela, il est important à vous les journalistes d’informer à votre tour la population sur la question de lutte contre le changement climatique parce que cela nous concerne tous. Mais les agents et cadres du Medd que nous sommes, nous sommes les précurseurs. Il faut que nous-mêmes soyons d’abord renforcés en capacité pour qu’étant donné que nous sommes des experts, nous puissions nous battre de façon à transférer à la population ce que nous avons acquis comme connaissance au cours de cet atelier. Et pour qu’ensemble nous puissions être capables de lutter contre les effets néfastes du changement climatique. « Il faut qu’on passe de la parole à l’action, j’espère que c’est ici qu’on doit rappeler aux décideurs en commençant par le Président de la République et son gouvernement pour que l’engagement que le pays a pris pour reboiser 8 millions d’hectares à l’horizon 2030 soit atteint. Nous venons de recevoir l’information selon laquelle la RDC a reboisé jusque-là un peu plus de 2 millions d’hectares, il nous reste presque 5 ou 6 millions. Le temps qui nous reste est plus court par rapport au travail à faire. C’est pourquoi nous encourageons la population, notamment les peuples autochtones pygmées, premièrement en protégeant les forêts qui existent. Mais aussi à reboiser. D’ailleurs, un adage chinois dit : « qui a planté un arbre avant de mourir n’a pas vécu en vain ». Donc, que chacun se rende compte que je dois planter un arbre pour que mon existence ne soit pas considérée comme étant nulle. C’est une nécessité urgente que les autorités fassent tout pour mobiliser les moyens et affectés ces moyens à ceux qui sont censés faire ce travail de reboisement, notamment le Medd à travers son organe technique qui est la direction de reboisement et horticulture, aux organisations non gouvernementales, à la société civile et à tout autre personne qui peut reboiser », a recommandé M. Joseph Batunguni Nzau.

Pour votre gouverne, dans le cadre de ces assises c’est l’approche méthodologique participative qui a été adoptée. Cela a permis d’une part aux différents intervenants de démontrer comment chaque agents et cadres du MEDD, peut contribuer à la lutte contre le changement climatique et, d’autre part l’appropriation de 6 thématiques par les participantes et les participants. Un panel d’Experts a été organisé question de partager les expériences et un facilitateur s’est chargé de l’animation desdites activités qui ont tourné autour des thématiques été choisies et développées à travers les présentations en séance plénière : 1) enjeux et opportunité d’afforestation et reboisement dans l’adaptation au changement climatique, cas de l’agroforesterie (défis et apport de l’adoption des pratiques intelligentes face au changement climatique) ; 2) importance de la lutte biologique antiérosive dans la gestion des écosystèmes forestiers et la protection de la biodiversité ; 3) changement climatique : défi et opportunité pour la RDC ; 4) contribution du Programme « Jardin Scolaire 1 Milliard d’Arbres à l’horizon 2023 » dans l’atténuation et adaptation au changement climatique en RDC.

Nous pensons que cette sensibilisation ne s’arrêterait pas seulement à ces 50 agents et cadres. Pour le besoin de la cause elle s’étendre afin que l’objectif visé soit atteint.

Jean Bernard MUSAMU