Le Président de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEA), l’Ambassadeur Gilberto da Piedade Verissimo a fait savoir à la presse que la protection des forêts du bassin du Congo exige des appuis financiers conséquents. Il a fait cette déclaration au terme du segment des Chefs d’Etat et des gouvernements dans le cadre de la 1ère Conférence internationale sur l’afforestation et le reboisement, qui s’est tenue du mardi 2 juillet au vendredi 5 juillet 2024 à Brazzaville.
A en croire, le Président de la CEEAC, la planète tout entière subit des effets néfastes issus du dérèglement climatique. De ce fait, les forêts tropicales d’Afrique centrale considérées aujourd’hui comme 1er poumon du monde ne sont pas épargnées des émissions de gaz à effet de serre. Si bien que les communautés locales et peuples autochtones habitant ce vaste espace en paie le frais. Il a précisé : « Le dérèglement climatique nous emmène beaucoup de problèmes : les inondations, la hausse de température, la perte progressive du couvert forestier, l’ensablement de cours d’eau, etc. La planète en général subit ces fléaux du changement climatique et, en Afrique centrale en particulier cela nous impact négativement. Aussi, la plupart des communautés dans la sou-région vivent dans la pauvreté en dépit du fait qu’elles soient le rempart des forêts du bassin du Congo.»
Eu égard à cela, l’Ambassadeur Gilberto da Piedade Verissimo a sollicité une aide financière à l’endroit des communautés locales du bassin du Congo étant donné qu’elles en sont gardiennes. Donc, elles ont besoin des ressources financières pour pouvoir assurer ce rôle et de vivre. Elles sont dépendantes de leurs forêts. Par exemple, si ces populations n’ont pas de gaz naturel, elles sont dans l’obligation de couper les arbres pour faire le charbon et d’autres choses. Voilà pourquoi, nous sommes là pour faire le plaidoyer auprès des bailleurs de fonds qui sont présents à ces assises afin qu’ils puissent disponibiliser des appuis financiers pour que les forêts du bassin du Congo soient sauvegardées.
Atouts des forêts du bassin du Congo
Reconnaissant le leadership du Président Denis Sassou, l’Ambassadeur Gilberto da Piedade Verissimo a reconnu la constance et le leadership de la République du Congo en matière de la diplomatie environnementale et climatique en général et celle de l’économie forestière en particulier tant au niveau international qu’au niveau continental et sous-régional.
Par ailleurs, il a indiqué qu’au cours des assises de la Ciar, les experts internationaux sont arrivés à la conclusion qu’il y a deux façons de redresser la situation de dérèglement climatique à savoir : 1) à travers des moyens technologiques et 2) à travers le capital naturel. « Donc, pour nous en Afrique, particulièrement dans notre sous-région, où notre développement technologie n’est pas particulier ; notre capital naturel est déjà mis au profit de la réponse au changement climatique. Toutefois, le bassin du Congo, ce capital naturel de l’Afrique centrale doit être protégé, il faut aussi l’améliorer. C’est ça l’esprit de la présente conférence qui a été axée sur l’afforestation et le reboisement », a recommandé le Président de la CEEAC.
Jean Bernard MUSAMU